Le frelon asiatique
Le frelon asiatique, de son nom latin Vespa velutina, est un insecte de la famille des Vespinae. Comme son nom l’indique, il est originaire d’Asie, principalement présent dans les climats Continental de l’Inde, la Chine ou L’Afghanistan.
Le frelon asiatique le plus couramment observé en Europe est le Vespa velutina nigrithorax. Cette sous-espèce a été introduite en France en 2004 et s’est très vite développée dans le reste de l’Europe étant donné sa reproduction rapide (un nid non détruit donne en moyenne 4 autres nids l’année suivante) et l’absence de prédateurs en dehors de quelques oiseaux comme la Pie-grièche écorcheur où le Guêpier européen.
Le frelon asiatique est reconnaissable à ses pattes jaunes, son thorax noir, sa couleur sombre et son abdomen sombre cerné d'un anneau jaune-orangé marqué d'un triangle noir.
La reine.
La reine se distingue par son gabarit plus imposant, pouvant mesurer jusqu’à 3.5 cm. C’est la fondatrice de la colonie, qu’elle fonde entre le mois de février et la fin juin. Les premières semaines, elle pond un œuf par jour environ et passe son temps à se nourrir et nourrir les larves qui deviendront les premiers individus appelés ouvrières de première caste. A partir de la mi-juin pour les nids les plus précoces et vers début août pour les nidifications tardives, la reine dispose d’assez d’ouvrières pour la nourrir, elle passe alors toute sa journée à pondre. A la fin de l’été, la reine pond des mâles et des femelles sexuées (appelées gynes). Ce sont les futures fondatrices de nouveaux nids. Elles vont passer l’hiver dans un endroit protégé, dans lequel elles seront en diapause (principe consistant à diminuer l’intensité de leur activité métabolique). Celles qui ont survécu, sortiront au printemps suivant afin de fonder leur colonie.
L'ouvrière.
Les ouvrières mesurent entre 1.4 et 2.8 cm en moyenne. Les premières ouvrières issues d’alvéoles de petites dimensions élaborées par la fondatrice seront plus petites que les individus à venir. Plus la taille de la colonie augmente et plus les individus seront imposants.
Le frelon adulte se nourrit de fruits murs, de nectar, d’aliments végétaux riches en sucre ou encore de sève. Mais ce qui en fait une menace pour l’écosystème sont les habitudes alimentaires des larves. Les adultes attaquent divers insectes, qu’ils tuent avec leurs puissantes mandibules. La victime est ensuite découpée et mastiquée afin de la transformer en boulettes desquelles se nourrissent les larves. Ces dernières sécrètent un liquide sucré et riche en acides aminés consommé par les ouvrières et la reine. Leurs cibles de choix ? les abeilles ! Ce sont des proies faciles dont la configuration d’accès à la ruche est semblable à un distributeur pour leur prédateur mortel.
Le Nid.
Un nid peut accueillir jusque 3000 individus. Il est composé de fibres de cellulose machée et peut mesurer jusqu’à un mètre de haut. Il est souvent aérien, dans des arbres, sous des charpentes…Mais des nids au ras du sol ont pu être observés ainsi que des nids opportunistes, situés dans des combles, sur du mobilier urbains…Tout est possible du moment que les conditions nécessaires sont réunies.
Le nid dispose d’une ouverture sur le côté. C’est ce qui le distingue principalement des nids de frelon européen (Vespa crabro) dont l’entrée est située en dessous. Le nid de frelons européens est également plus petit en général, et jamais situé en haut des arbres, celui du frelon asiatique pouvant être perché à plusieurs dizaines de mètres.
Expansion et dangerosité du frelon asiatique.
En Europe, le frelon asiatique est une espèce invasive et nocive. En 2016 il est ajouté à la liste des espèces exotiques envahissantes préoccupantes pour l’Union européenne.Il a été observé pour la première fois en France en 2004 en Lot et Garonne, provenant probablement de conteneurs de poteries chinoises importées. Depuis, c’est l’ensemble du territoire ainsi que de nombreux pays voisins qui ont été colonisés, inquiétant les apiculteurs qui voient leurs ruches ravagées par ces prédateurs.
La piqure du frelon asiatique n’est pas plus dangereuse que celle d’une guêpe. On peut tout à fait l’observer sans danger. Cependant il existe trois cas pouvant provoquer des complications ; Des piqures multiples, une piqure à la gorge ou bien un patient allergique au venin. Dans ces cas on peut alors constater des chocs respiratoires ou des œdèmes de Quincke.
Il est évidemment déconseillé de s’approcher à moins de 5 mètres d’un nid car les frelons pourraient se montrer agressifs.